(25 octobre 2019) Suivez-vous Christine et Lulu dans l’émission Ruptures? Ces jeunes, qui présentent une déficience intellectuelle légère, souhaitent déménager en appartement avec Laurence, leur fille de 7 ans. La grand-mère de l’enfant, Suzanne, tente d’expliquer aux intervenants dans le dossier que sa fille, Christine, n’a pas les capacités de s’occuper d’elle-même, donc encore moins d’un enfant.
Lulu est généralement autonome, mais a de la difficulté à gérer ses biens. Il a donc confié cette tâche à un organisme. Christine travaille, mais, selon sa mère, elle a l’intelligence d’un enfant de 5 ans. Suzanne a plusieurs procurations pour aider Christine dans son quotidien. C’est aussi elle qui s’occupe de sa petite fille Laurence. Cependant, comme aucun jugement n’a été rendu par le tribunal, c’est Christine qui demeure la tutrice de sa fille.
L’avocate en droit familial, Ariane, explique que les parents, même s’ils sont déclarés inaptes, ont des droits. Ils conservent leur autorité parentale, à moins d’un jugement qui dit le contraire. Dans certains cas, les parents inaptes continuent d’avoir la garde de leurs enfants, alors que, dans d’autres, elle est confiée à une autre personne. En fonction de leurs aptitudes, certains parents peuvent voir leur enfant librement ou encore dans un environnement contrôlé et sous supervision.
Dans les faits, est-il possible pour deux personnes inaptes d’exercer la garde de leur enfant? Tout dépend de la situation des personnes inaptes, de leur entourage et de leurs facultés.
Ariane consulte une psychologue, la Dre Périvier, pour évaluer les capacités parentales de Christine et Lulu. La Dre Périvier croit que plusieurs adultes qui présentent une déficience intellectuelle légère sont en mesure d’assumer leurs responsabilités parentales, mais qu’un encadrement est souvent nécessaire. C’est en misant sur leurs forces, en les écoutant et en leur faisant confiance que ces personnes pourront développer une plus grande maturité. Suivant l’évaluation de cette spécialiste, plusieurs scénarios sont envisageables pour Christine, Lulu et Laurence :
- Les parents pourraient habiter en appartement avec leur fille, s’ils sont bien entourés et qu’ils ont accès à des ressources pour les aider dans leurs responsabilités parentales;
- Les parents pourraient être reconnus comme étant incapables d’assumer le rôle de parents par un juge; ou
- Un des parents pourrait être jugé apte à garder l’enfant, mais pas l’autre.
Ce sont les intérêts de l’enfant qui seront au cœur de cette décision. Voyons voir ce que deviendra cette petite famille le 28 octobre prochain sur les ondes de Radio-Canada à 21 heures.
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